551 Presse

JEAN-MARC FOUSSAT & SYLVAIN GUERINEAU / Aliquid (Leo Records)

Un disque impressionnant mettant en vedette le saxo ténor Sylvain Guérineau et l’électronicien Jean-Marc Foussat qui, ici, joue tout particulièrement du VCS3, ce synthé analogique que manie aussi Thomas Lehn. Aliquid consiste en trois improvisations de 22 à 28 minutes chacune. Et chacune offre un voyage auditif riche et varié, peuplé de créatures étranges, de paysages inédits et de moments poignants. Je suis profondément séduit par ce disque. Très belle synergie entre les deux musiciens, superbe jeu entre musicalité et bruitisme, le familier et l’éminemment étrange. Un des meilleurs disques d’impro cette année, jusqu’à présent. [Ici: Un des nombreux extraits d’enregistrements disponibles gratuitements sur le site du duo.]

An impressive record featuring tenor saxman Sylvain Guérineau and electronician Jean-Marc Foussat, here playing among other things a VCS3, the analog synth also wielded by Thomas Lehn. Aliquid consists of three improvisations, 22-28 minutes in duration. Each piece offers a rich and diverse aural journey filled with strange creatures, novel landscapes, and poignant adventures. I was deeply seduced by this CD. Wonderful synergy within this duo, splendid interplay between musicality and noise, the familiar and the alien. One of the top free improv records so far this year. [There: One of several free mp3s available on the duo’s website.]

http://blog.monsieurdelire.com/2010/02/2010-02-25-roland-ramanan-tentet.html
Vendredi 26 II 2010


Bonjour et bienvenue dans la lettre hebdomadaire de WJAZ, l’émission du jazz...et des autres musiques sur RADIO PLURIEL 91.5, mais aussi sur le net via: http://www.radiopluriel.fr

Amis Parisiens, vous cachez un secret rare et cher, des artistes que la Gaule entière vous envie...

Ils ne se produisent que trop rarement dans nos lointaines contrées et vous, vous les chérissez dans de petites salles obscures, des restaurants chaleureux, des galeries d’art ou encore des librairies aux parfums ouatés. Comment voulez vous que nous ne soyons pas jaloux de ce duo de musiciens, JEAN-MARC FOUSSAT et SYLVAIN GUÉRINEAU qui sévissent ensemble sous le nom de ALIQUID...? Les fidèles de WJAZ se souviennent peut être d’une émission que nous avions consacrée fin 2008 [poadcast sur http://wjaz.musicblog.fr/11/], à la sortie “exclusivement vinylique” de “L’OMBRE PLUS VASTE”, SYLVAIN étant accompagné pour l’occasion de DIDIER LASSERRE à la batterie et BENJAMIN DUBOC à la contrebasse. Parmi ces différentes formations à géométrie variable, celle d’ALIQUID n’est pas forcément la plus facile d’approche. Au vaste rayon des musiques improvisées, les deux compères unissent en la communauté, un saxophone mélodique mais free, et un synthétiseur analogique VC3 vrombissant. Je cite Joël Pagier qui rédige les notes de la pochette: “les mondes sonores de JEAN-MARC FOUSSAT possèdent l’épaisseur du chaos et la réalité industrielle des hauts-fourneaux de banlieue. Ceux de SYLVAIN GUÉRINEAU, la limpidité des ruisseaux. Leur musique s’apparente à la fonte des neiges, quand la glace devient cascade et dévale en casse cou les ravines pierreuses.”

Vous êtes prévenus, il ne sera peut être pas facile de rentrer ainsi dans cet univers composite, comme le dit volontiers SYLVAIN GUÉRINEAU, “il faut une certaine accoutumance...”

Ce soir nous découvrirons deux des trois longs morceaux qui constituent cet album [paru sur http://www.leorecords.com], ainsi que quelques plages d’artistes allant dans cette mouvance, et d’autre qui parfois tempèreront tant de fougue: ORNETTE COLEMAN, GEORGE RUSSELL, JEANNE LEE & MAL WALDRON, BILL WELLS/ANNIE WHITEHEAD/STEFAN SCHNEIDER/BARBARA MORGENSTEIN, DAKOTA SUITE, ON FILLMORE, JOËLLE LÉANDRE & KEVIN NORTON, MARK NAUSEEF/SYLVIE COURVOISIER//IKUE MORI/WALTER QUINTUS, DUBOC/GUÉRINEAU/LASSERRE, MORGANA KING.

Bonne écoute,

Je vous souhaite une très belle semaine, à bientôt sur RADIO PLURIEL 91.5FM.


Culture Jazz

Petite revue hexagonale… et régionale, c’est de saison !
23 mars 2010

Commençons par deux duos qui nous sont parvenus à quelques jours d’intervalle, et qui, sur le papier se ressemblent bizarrement : un “manipulateur“ électronique rencontrant un saxophoniste. Étrange coïncidence n’est-ce pas ? Et comme dit le communiqué de l’ARFI : « L’univers des musiques électroniques compte maintenant nombre de compositeurs et de musiciens de scène qui travaillent la chair du son et font de ces “nouvelles“ musiques un lieu vivant où bat le cœur du monde. » Mais quittons le “papier“ car ces deux disques, absolument passionnants l’un comme l’autre, ne se ressemblent aucunement.

Old Blind & Deaf : « Colonisation »
ARFI One Watt / Abeille Musique et Les Allumés du Jazz

Xavier Garcia et Guy Villerd, qui ont concocté ce Old Blind & Deaf sont autant "musiciens de scène" qu’ils sont passionnés par les recherches sonores. Et, outre leur participation commune à quantité de groupes de l’ARFI, leur collaboration dans le domaine “électronique“ ne date pas d’hier ; souvenons-nous de l’étonnant trio Ces Messieurs (avec Michel Boiton), réalisé en 1989 — il y a plus de vingt ans ! Le travail ici réalisé est, dans le domaine électroacoustique, d’une précision et d’une élaboration telle, que les deux musiciens se fondent en une seule entité créatrice. Enrichies par des incrustations d’archives radiophoniques qui traitent des évènements survenus en Algérie entre 1945 et la fin de la guerre, les onze pièces se déroulent et se déploient, quasiment sans interruption, pour former une vaste fresque d’une grande richesse sonore, souvent puissamment rythmée, à d’autres moments en nappes plus lentes, voire plus sombres. L’espace sonore est entièrement “occupé”, dans un large volume et de grandes profondeurs de champs. Il en résulte une œuvre cohérente, une véritable "histoire sonore et musicale", qui suscite l’attention permanente.

J-M. Foussat/S. Guérineau : « Aliquid »
Leo Records / Orkhêstra

Au contraire, le duo Aliquid que forment Jean-Marc Foussat et Sylvain Guérineau, fait bien apparaître deux musiciens qui se complètent mais ne mélangent pas, même si certaines phrases de saxophone sont "retraitées" ou "recyclées" par le synthétiseur. Nous sommes ici un peu plus dans l’univers de l’improvisation, mais une improvisation très travaillée. Jean-Marc Foussat, que l’on connaît mieux habituellement comme “capteur“ de sons, installe des fonds sonores à la fois denses, pleins et très ouverts, dans, ou par dessus lesquels, la voix du ténor se meut, circule et avance en un discours puissant, charpenté, équilibré, expressif — le jazz — voire mélodieux. Aux effets bruitistes, craquements, raclements, moments parfois “fleuris” ou cristallins où percent des cris de mouettes, répondent le souffle et les notes tenues du ténor.

Deux réalisations complémentaires et de grand intérêt qui démontrent magistralement que d’autres voies à défricher existent encore, à côté de tous ces “jazz”, dit “actuels”, qui tournent en rond et se mordent, avec du mal, la queue.

Jean Buzelin


www.progressia.net

Jean-Marc Foussat / Sylvain Guérineau Aliquid (2010)

(Sorry, this review is only available in French for the moment.)
Loin de la Pologne, mais aussi du jeu agressif et parfois stéréotypé des saxophonistes de free-jazz ou de musiques expérimentales, Sylvain Guérineau entame cette collaboration avec Jean-Marc Foussat tel Archie Shepp criant son blues dans les plaines de l’Est. Très expressif et engagé, son jeu contraste avec bonheur avec les bruitages divers, froids et cliniques, de son compagnon. Ce mariage du velours et de l’acier s’estompe progressivement, laissant place à un rapport de forces aussi brutal que les précédents instants pouvaient se révéler charnels. En explorant ainsi, avec une curiosité identique, les ruptures les plus abruptes comme les associations les plus douces, les deux musiciens créent des fresques passionnantes, mouvantes et bien sûr parfois déroutantes. Mais l’équilibre trouvé entre ces deux univers qui se côtoient reste fascinant, les cris de saxophones comme les larsens se superposent pour créer des ambiances plutôt que des histoires (« Après… La visite »), et si ces déambulations s’éternisent parfois trop, elles restent, malgré toute l’austérité de leur nature première, étonnamment imagées, voire (presque) accessibles. fin

20|04|2010 [00:00:00] Mathieu Carré


http://blog.wfmu.org/

Aliquid is a meeting between electric and acoustic instruments, a combination which is nothing if not common in today's improv scene. However, the album stands our for its brashness in throwing these two elements together in a head-on collision. Jean-Marc Foussat has been playing his VCS3 analog monosynth in French avant circles since at least the early '80s, though he is little known in the states. The name Sylvain Guerineau yields almost no English results on Google, though several videos on Youtube (see below) feature his tenor sax improvisations. My guess is that he is a relative newcomer, and Aliquid is certainly his first recording as a leading player. This excerpt from "Loin de la Pologne" (the original is 28 minutes) begins with a dense cloud of synthesizer rumblings before being joined by the brass, which itself gets electronically treated in the form of echoes and distortions. As the album reaches its moments of white-hot intensity, one senses the two elements bleeding into one another, as if the VCS3 could become more supple and lyrical, and the saxophone more abrasive and uncompromising. It's challenging stuff, but never boring. A teeming world of fauna in the garden of the machine.

Seth Watter on July 02, 2010 at 12:00 PM


FreeJazz

Sax and electronics?

Jean-Marc Foussat & Sylvain Guérineau - Aliquid (Leo, 2010) ***½

Most albums with electronics have the tendency to work on my nerves more than anything else. So does this albums at moments, but you (I) need some courage to go beyond these first prejudices and to keep listening, because it leads to some rewarding moments.Yes, I was irritated at times by the a-musical sound of the analog synthesizer, by its industrial hardness, or its cheap 70s sci-fi television series imitation. But once you go beyond this layer, the end result is often quite powerful, and to a large extent the result of Guérineau's creativity and emotional power on tenor, driven forward by the electronics and forced to go beyond its natural language. So do the live electronics, building on the sax sounds, replaying them, altered, in loops, darkened, lowered, distorted, .... creating sonic nightmares, often in the background, sometimes agonizingly piercing its way to the forefront. It is weird stuff, not always easy to categorise, not easy to fathom either, but nonetheless, adventurous in a world I would not naturally go myself. Thanks for bringing me out there. It was worth the journey.

steph
http://freejazz-stef.blogspot.com/2010/03/sax-and-electronics.html


JazzFlits

In the age of the digital revolution a Putney VCS3 synthesizer seems just about as old-fashioned as a harpsichord. But in the hands of Frenchman Jean-Marc Foussat the old prattling machine is nicely buffed up, and turns out to be an (analogue) sound generator of sorts. In contrast to the bleeps, crackles and scratches Sylvain Guérineau brings in his tenor saxophone. The sexagenarian has perfected his tone in forty years to a lyrical tenor, which likes to be swept along by the electronic winds of the VCS3. Foussat sometimes treats the sounds of his musical partner, giving them echo or reverb, thus creating a comfortable sound bath with a beauty all its own. The three long pieces on ‘Aliquid’ (all over twenty minutes) are episodic and full of imagery, and above all surprising. For in spite of the age of the equipment this music doesn’t sound like the sometimes sterile electro-acoustic music from the heydays of the Putney synthesizer at all.

Herman te Loo
JazzFlits n° 137 Mey 2010

http://www.jazzflits.nl/


TRAVERSES n° 29

ALIQUID : Jean-Marc FOUSSAT & Sylvain GUERINEAU (Leo Records)

Dès le départ, la question cruciale est posée : « Qu'y a-t-il de commun entre un saxophone ténor. instrument tempéré plus qu'installé par un siècle de pratiques et de répertoire, et un synthétiseur analogique EMS, toussant. crachant et éructant à qui mieux-mieux ? » Nous voilà prévenus, Aliquid sera un lieu sonore étrange, con­tradictoire et passionné. Car non seulement le VCS3 dont il est question ici peut générer une immensité de sons insolites mais il est capable de traiter d'une manière plus ou moins radicale le son de n'importe quelle source sonore, comme celle d'un instrument de musique par exemple. Appliqué au saxophone dont il est aussi question, on imagine aisément les possibilités d'explorations soniques et harmoniques.

Jean-Marc FOUSSAT (VCS3 et traitements sonores) et Sylvain GUERINEAU (saxophone ténor) nous ont-ils concoté pour autant un album ésotérique et écoutable seulement par les fêlés de musiques expérimentales? Non, pas vraiment, même si cet album s'adresse cependant en priorité à un public averti. Hormis ces précautions de langage, Aliquid est avant tout un album étonnant et d'étonnements. Le premier d'entre eux étant que cet album soit encore plus beau que bizarre. Évidemment. au début. il faut s'habituer, la combinaison saxophone /VCS3 n'étant pas si commune. Mais une fois l'oreille formée, on se plonge avec délice dans les méandres sans fin de cette musique improbable et changeante. C'est alors qu'on se rend compte de l'incroyable travail que cet album a forcément réclamé.

Même s'il s'agit de trois longues improvisations, on est loin du « n'importe quoi » que certains auraient pu redouter. Derrière les modulations synthétiques et les modifications du spectre des instruments à vent. on perçoit le plan, le concept. l'intelligence de ces tourbillons sonores. D'autant qu'un phénomène inattendu pointe le bout de sa surprise : après une entrée en matière chtonienne, tourmentée et rugueuse, plus on avance dans l'album et plus le son se fait apaisé, subtil et spatial. Au-delà donc de l'audace de faire et réciproquement de l'écoute, c'est en fait surtout un voyage qui est proposé ici. mais sans points de départ et d'arrivée définis. Cela pourrait être un voyage de la Terre jusqu'au Ciel, mais cela pourrait être aussi un voyage intérieur, immobile et rêveur.

« Quelle maîtrise! » se dit-on finalement. En effet, c'est avec une maestria de vieux routiers du jazz d'avant-garde que Jean-Marc FOUSSAT et Sylvain GUERINEAU nous donnent à apprécier ce mariage de l'électronique et de l'acoustique, croisement du réfléchi et du bouillonnant. Ne ratez pas ces trois périples sonores. Ils demandent un peu d'effort au début mais la richesse musicale offerte en récompense vaut largement le désappointement du départ.

Site: http://aliquid.quod.free.fr
label: www.leorecords.com

Frédéric Gerchambeau


IMPROJAZZ

J-M. FOUSSAT/S. GUERINEAU
Aliquid
Leo Records CD LR 551
Dist Orkhestrâ
Jean-Marc Foussat synthé ana, electro, tb, voc ; Sylvain Guerineau ts

Sylvain Guérineau se départit peu d'un jeu fredonné. Jean-Marc Foussat tricote du synthé et de l'électronique. Certaines "chansons" vont au bout, d'autres s'épanouissent en bredouillis réitérés. Le mystère c'est comment ces trois longs morceaux tiennent ensemble. On dirait un saxophoniste qui s'exerce dans sa chambre et qu'on aurait trempé dans un bain d'acide — ou alors entendu au ciel par les anges au travers de leur fiesta. Le temps d'arriver là-haut le son des hommes a bien des occasions de se déformer. Des années lumières plus tard nous recevons, nous collons l'oreille comme à la BBC, et nous écoutons les nouvelles : la grâce de Guerineau, l'insolence des oreilles de Foussat, un nouveau jeu : faire rebondir une balle sur un mur…
Guerineau travaille en phrases courtes ou pas de phrase du tout, ça évite la clôture. A quoi Foussat ne se prive pas de donner un écho, il faut faire savoir dit-on, Foussat est un maître en la partie, sans se gêner il fait à Guerineau ce qu'on aurait appelé au temps des "with strings", un écrin. Exercice d'imaginaires accordés.

Noël Tachet


JAZZWORD

Jean-Marc Foussat/Sylvain Guérineau

Aliquid

Leo Records CD LR 551

Wade Matthews/Stéphane Rives

Arethusa

Another Timbre at20

Modulating the timbres produced by synthesizers and electronics with a saxophone’s authentic acoustic properties is the focus of these two CDs. Although superficially similar, the sometimes inchoate, sometimes illuminating, sonic results depend in great part on the initial conception behind the improvisations.

A sound designer and academic as well as a saxophonist, Madrid-based, French-born American Wade Matthews puts into practice theories on sound waves and sound reproduction he evolved over the years. French soprano saxophonist Stéphane Rives is one reedist experimenting with and redefining the textures associated with his horn. Recorded over a week’s time at Matthews’ Smiling Cow studio, the four untitled tracks here capture the strident extremes of the saxophonist’s textures further altered, expanded or contracted by Matthews’ synthesizer program, which includes sampled and manipulated field recordings. Despite – or perhaps because of – this prior-planning and technical expertise, there are frequent points where each player appears to be improvising in isolation. They may be in the same room or on the same track, but the division is almost palpable.

As concerned with granulation, flanged timbres and unexpected sonic lurches and reverb as Matthew/Rives, the presence of veteran Paris tenor saxophonist Sylvain Guérineau provides Aliquid’s melodic content. Reed patterns also supply needed warmth to the three improvisations, which otherwise are centred on oscillations and sound manipulation from the analog synthesizer of the saxophonist’s long-time partner, fellow Parisian, Jean-Marc Foussat. Recorded and processed over an eight-month period at Foussat’s Pyjama studio, the image of two men recording live off the floor and reacting to one another is almost visible. Foussat, who is a member of Marteau Rouge, with guitarist Jean-François Pauvros and drummer Makoto Sato, also engineers CDs for other musicians, most notably bassist Joëlle Léandre.

Here, ring modulator-like clanks and crashes, an undertow of bell-ringing patterns and hissing and twittering samples on “Après… La Visite” cause Guérineau to respond in kind with solos made up of key percussion, watery false register snorts and fortissimo overblowing. Despite Foussat’s electronics frequently doubling and synthesizing his reed lines, the saxophonist’s languid individualism is maintained. If electronically-extended samples of infant cries and gurgles are introduced as abrasive counterpoint to his lines for instance, Guérineau’s deliberate vibrato eventually pushes the pulsating and patched high pitches back into synch. Additional reed-biting slurs and resonations are there to counter the laptop-propelled slap and pops and move them towards quieter measures.

In contrast, post-Trane lyricism as well as extended techniques are part of the tenor saxophonist’s game plan on “Loin de la Pologne” when altissimo split tones alternate with smoother reed ripostes, many of which are electronically sampled and re-introduced as double or triple-tongued variations. Underscoring the horn parts are motor-driven flanges and undulations along with ripples and crackles. At points, assembly-line-like buzzes, echoing friction and purring loops predominate, but only until Guérineau’s uncomplicated flat-line trills come to the fore. The saxophonist’s single-minded attachment to a certain timbral sound personalizes the improvisations and allows his solos to unroll moderato, no matter how many times Foussat’s synthesizer creates space shuttle-like explosions, swelling oscillations or ring-modulator-like pumps. Finally the piece climaxes as the saxophonist’s airy, mid-range solo is backed not only by rustling loops, but also by samples of chirping and whistling birds.

Sampled bird sounds also appear on first track of Arethusa, but only as a coda and no louder than the largo and separated pitches that Rives gradually vibrates from his soprano saxophone. He too is forced to accelerate his volume and pitch to counter the strident timbres from the synth. On the other hand the two improvisers’ separation is emphasized throughout the final track, as seemingly incompatible under-his-breath mumbles from Matthews alternate with high-pitched shrills and tongue slaps from the saxophonist. While Rives’ part is extended with circular breathing, blurry, signal-processed loops plus intermittent oscillations and overdubbed secondary voice samples threaten to subsume it. Lowing chalumeau tones don’t help either, so that the track’s climax seems curiously unfulfilling.

The nearly 17½-minute “Arethusa 3” is better balanced, as the saxophonist’s initial tongue slaps and key percussion plus flat-line vibrato assert themselves. Yet by the time this adagio-paced piece concludes, Rives’ aural presence is nearly imperceptible. Instead the sound field is dominated by near cynosure resonating, abrasive samples of what could be hollow frame drum thumps, a cue smacking a billiard ball or machinegun fire.

Guérineau and Foussat plus Rives and Matthews have identified distinctive improvisational strategies for a saxophone and electronics. Each duo appears to be satisfied with its solution. But overall the first duo’s work seems better balanced between both participant’s than the latter’s.

Ken Waxman

Track Listing : Aliquid : 1. Loin de la Pologne ; 2. Après… La Visite ; 3. L'innocence des mammifères II

Personnel: Aliquid: Sylvain Guérineau (tenor saxophone) and Jean-Marc Foussat (VCS III analog synthesizer, trombone and voice)

Track Listing: Arethusa: 1. Arethusa 1 [8:50] 2. Arethusa 2 [8.17] 3. Arethusa 3 [17.23] 4. Arethusa 4 [11.58]

Personnel : Arethusa : Stéphane Rives (soprano saxophone) and Wade Matthews (software synthesis and manipulated field recordings)

December 14, 2010


touchingextremes

JEAN-MARC FOUSSAT / SYLVAIN GUÉRINEAU – Aliquid
Leo Records

Three extended pieces by two French artists whose visions coincide entirely, despite the difference of the respective means of expression (VCS3, electronics, trombone and voice for Foussat, tenor sax for Guérineau). There are several notable points in Aliquid that distinguish the musicality of the duo, the most obvious being their love for the sounds of real life and, especially, of creatures that symbolize purity: in “Loin De La Pologne” seagulls and blackbirds become an integral element of the improvisation, and in “Après… La Visite” a newborn’s desperate crying is juxtaposed to equally weeping reed strokes. Apart from these delicate digressions, the music’s body is mostly shaped by an attentive ear to the electronic management of the instrumental palette. The dialogues are informed by a finely working contrast between the tendency to open-air explorations of melodic fragments by Guérineau and the less welcoming, but always effective cauldrons of roars, bubbles, enlightened nimbuses and schismatic corporeality of Foussat’s analogue arsenal, through which he also manipulates his partner’s elasticity (for example transforming simple lines into digitally delayed and pitch-transposed dissonant nightmares). The saxophonist is certainly able to discharge serious smoke too, as confirmed by the edgy convolutions heard in “L’Innocence Des Mammifères II”. This music needs no forethoughts or precautions of sorts, a legitimacy proven by the couple’s investigation of the audio spectrum without preconceptions. It’s a pretty long CD at over 70 minutes; however, an absolute lack of pompousness defines its complete palatability.

Massimo Ricci
May 24, 2011